Plottes
Plottes
Lorsqu’on arrive de Tournus, après le tournant du Moulin, on est surpris, étonné, de découvrir Plottes dans son écrin de verdure : ses sapins, ses bois, ses vignes (qui produisent un vin de qualité), son église perchée sur son rocher, la mairie sur la place du Carge, ses maisons mâconnaises, ses domaines.
On a envie de flâner rue du Bœuf, de la Roche, on se risque à atteindre les collines en empruntant le Revermy pour aller sur « la ch’pal », le Rechbet, pour Crâ et le chemin du Fouet. Voilà la géographie du bourg.
Mais qu’en est-il de ses habitants ? Plusieurs viticulteurs sont établis sur la commune, des retraités savourent le calme du vill age et beaucoup d’actifs travaillant à Tournus, ou plus loin, ont choisi Plottes : la gare SNCF toute proche, celle de l’autoroute, sont des atouts.
Cette habitante rencontrée, dit être tombée sous le charme du village, il y a quelques années, elle s’est sentie chez elle tout de suite. Ses enfants habitant en région parisienne et dans le sud, Plottes est devenu tout naturellement le lieu des rencontres familiales.
Et puis il y a les « piottats » de souche, nés, mariés à Plottes, travaillant à l’extérieur ou sur place, qui n’ont pas quitté leur village, viscéralement attachés à leur terre. La construction d’une cité à la Grimaury dans les années 1970 est venue y compliquer les choses en créant paradoxalement une « banlieue » urbaine à ce village à côté des domaines écartés de Saint-Autin, du Dolivet, de Goy et de Trémont. La gestion d’un tel quartier ayant paru un peu lourde pour une petite commune, on favorisa une fusion avec Tournus selon une politique qui était à la mode à cette époque.
Mais cette association ne fut sans doute pas harmonieuse, car en 2001, les Plottais ont repris leur indépendance en gardant leurs quartiers très extérieurs à assumer, composés désormais de la Grimaury, d’une zone pavillonnaire, où les terrains agricoles ont beaucoup bien sûr régressé. Les habitants de cette « banlieue » ne se sentent qu’assez peu concernés par la vie du bourg, avouant ne s’y rendre que pour des démarches administratives ou pour voter !
Le bourg garde une vigoureuse ruralité, capable d’attirer par sa saveur, la beauté de la nature et les atouts que sont l’école avec sa cantine, un commerce de proximité, la construction de logements sociaux aux Méplants et ses associations : « Les Écrouats » tournée vers le patrimoine historique et écologique, (restauration de six cadoles à ce jour), l’Association des chasseurs, Rencontres et loisirs qui réunit des personnes âgées, jumelé avec d’Ozenay.
Que souhaiter, à ce beau village et à ses habitants ? Trouver ensemble le bon chemin qui permette à chacun de vivre mieux.
Marie-Noëlle Joly